Accidents de chantier : comment réagir ?

Accidents de chantier : comment réagir ?

février 20, 2022 1 Par Blog Bâtiment

Les accidents de chantier constituent des événements douloureux et imprévisibles. Ils sont fréquents dans le secteur du BTP et causent des dégâts parfois irréparables.

Quel doit être votre première réaction devant un ouvrier qui vient de faire une chute dommageable ? Quelles sont les mesures de prévention que l’entrepreneur doit mettre en place ? Découvrez les démarches à suivre lors de la survenance des accidents de chantier.

 

Quelles sont les différentes formes d’accidents de chantier ?

 

Dans le domaine du BTP, il existe plusieurs catégories d’accidents de chantier. Certains sont courants et peuvent surgir à tout moment.

 

La chute en hauteur

 

Le défaut d’entretien d’un matériel, la mauvaise installation d’une machine ou le non-respect des règles de sécurité représentent les principales causes d’une chute en hauteur (chute d’un échafaudage, d’un immeuble ou d’un escalier).

Ce sont des accidents de chantier qui peuvent être mortels ou engendrer des conséquences dommageables aux ouvriers.

 

La chute de plain-pied

 

Elle fait partie des accidents de chantier que vous pouvez rencontrer dans tous les métiers. Un terrain humide ou des objets tranchants abandonnés au sol peuvent amener un travailleur à glisser, à trébucher ou à manquer d’équilibre.

 

La chute d’outils de travail

 

Lors d’un montage en hauteur, un ouvrier peut, par inadvertance, faire tomber de l’immeuble un marteau qui peut gravement blesser une manœuvre.

Cela est également appréhendé comme un accident de chantier. Toutefois, les équipements de protection (casques, gants, bottes de sécurité) ont pour but de vous préserver des dommages résultant d’un tel choc.

 

Le choc avec un engin de chantier

 

Des véhicules tels que la nacelle, la chargeuse, le bulldozer et la pelleteuse circulent souvent sur un terrain en pleine construction.

Dans la réalisation de ses tâches quotidiennes, un ouvrier peut heurter l’une de ces machines. Il s’agit également d’un accident de chantier.

De plus, sont reconnus comme accidents de chantier et traités comme tels :

  • Les accidents vasculaires cérébraux découlant d’un événement en rapport avec le travail.
  • Les dégâts causés par un défaut d’entretien des équipements électriques.

 

Accidents de chantier : que faire dans l’immédiat ?

 

Les accidents de chantier peuvent survenir en dépit des moyens de prévention et de sécurité que l’entrepreneur met en place.

Connaître donc les premiers réflexes qu’il faut avoir afin d’amoindrir les dommages collatéraux relève d’une importance capitale.

 

Tirer le signal d’alarme

 

Lorsque vous êtes témoin d’accidents de chantier, quelle que soit son ampleur, la première chose à faire est de garder votre calme et d’alerter ceux qui se trouvent autour de vous.

Ensuite, vous devez identifier un ouvrier possédant des connaissances de base en la matière, puis contacter le responsable SST (Sauveteur Secouriste du Travail) de votre établissement.

Cependant, en vue d’accélérer le concours du SST, vous devez lui fournir certains renseignements comme :

  • La description complète du lieu de survenance de l’accident.
  • L’identité personnelle et le numéro de l’appelant.
  • Le nombre de blessés ainsi que l’état actuel de chacun d’eux.
  • La nature de l’accident.
  • Les dispositions déjà prises.

De plus, celui qui contacte le service doit attendre les instructions de son interlocuteur et ne doit raccrocher que sur sa demande.

Sécuriser la zone de l’accident

Le témoin d’un accident de travail doit sécuriser le lieu de survenance dans le but d’éviter à lui-même ou aux autres un autre accident.

Vous pouvez, en tant qu’assistant de la scène, encercler l’endroit ou poser des signalisations indiquant la présence d’un danger.

 

Faire appel aux secours

 

Les interventions diffèrent selon la gravité de l’accident. Ainsi, face à certains types d’accidents de chantier, il est conseillé de faire appel aux pompiers, à la police ou au SAMU.

 

Rester en compagnie de la victime

 

Lorsque la victime est toujours consciente après l’incident, vous ne pouvez pas la toucher ni la déplacer à moins qu’il y ait un péril immédiat.

Vous devrez communiquer avec lui afin d’avoir une idée claire sur les malaises et les douleurs qu’elle ressent. En effet, ces informations seront portées au service de secours ou exploitées dans le cas où elle ne serait plus en mesure de parler.

Si le blessé perd connaissance, il faut d’abord contrôler sa respiration en faisant attention à son cœur. Ensuite, mettez la victime dans une position stable (pas sur le dos) et couvrez-la lorsque la température est élevée.

Dans le cas où elle semblerait ne plus respirer, il vous faudra être téméraire et agir dans l’immédiat, car vous pouvez sauver la vie de votre collègue. Utilisez alors un défibrillateur automatisé externe. Il s’agit d’un appareil doté d’un amplificateur qui vous aidera durant l’opération.

En absence du défibrillateur, suivez les instructions ci-après :

  • Mettez l’accidenté sur le dos.
  • Placez-vous à côté de lui tout en fléchissant vos genoux.
  • Disposez vos deux mains reliées l’une sur l’autre sous son thorax.
  • Faites des compressions avec toute votre énergie et votre poids.
  • Attendez l’arrivée des secours ou la respiration de la victime avant de vous arrêter.

 

Réaliser les premiers constats

 

En vue d’obtenir réparation après l’accident de chantier, vous devez rassembler les preuves et les éléments justificatifs.

L’idéal serait de prendre des photos pour faciliter le déroulement de la procédure d’indemnisation. Aussi, il est recommandé de faire appel à un huissier de justice pour opérer les constats nécessaires.

 

Les formalités administratives et l’indemnisation

 

Les accidents de chantier peuvent survenir à n’importe quel moment et causer des dégâts graves tels qu’un arrêt de travail permanent ou temporaire. Pour cela, il est important de suivre les démarches nécessaires pouvant conduire au dédommagement de la victime.

 

La déclaration de l’accident

 

La victime de l’accident de chantier doit tenir informé son employeur dans un délai de 24 h après l’événement et se faire délivrer une attestation médicale par le médecin du travail.

L’agent de santé établit deux certificats médicaux initiaux. Le premier est remis au patient et le second sera transféré à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM).

Concernant l’entrepreneur, il a un délai de 48 h après l’accident pour faire une déclaration à la CPAM. Cette dernière dispose à son tour de 30 jours pour opiner sur la nature professionnelle ou non de l’accident de travail.

 

L’indemnisation de l’accident de chantier

 

L’indemnisation permet au blessé de maintenir son train de vie tout au long de son inaptitude. Cependant, si l’arrêt est définitif, la victime percevra une rente. Par contre, si l’arrêt est temporaire, elle recevra une indemnité journalière proportionnelle à son taux horaire.