Les déchets de chantier : quel processus suivent-ils ?
La bonne gestion des déchets de construction devrait faire partie intégrante de tout développement de projet. Chaque maillon impliqué dans un projet, du propriétaire et de l’architecte aux entrepreneurs et sous-traitants, doit gérer les déchets de construction tout au long du projet.
La première étape consiste à fixer des objectifs de réduction des déchets et à déterminer les niveaux de fuite potentiels. Il convient également de garder à l’esprit que tous les éléments du dossier de projet doivent être conformes aux réglementations et aux lois en vigueur dans la réglementation française en matière d’environnement et de gestion des déchets.
Conception des installations
Le contractant est responsable des moyens, méthodes, techniques et processus de construction qui impliquent la gestion des déchets de construction. La réduction des déchets peut être obtenue par diverses méthodes :
- Gardez un œil sur le rapport coût-efficacité du projet. Le même matériau peut être utilisé pour différents travaux et peut servir à différentes fins. Par conséquent, s’il est possible d’utiliser le même matériau, il ne faut pas en ajouter d’autres.
- Utiliser efficacement l’espace et le volume des structures. Moins il faut de matériaux pour créer une structure, moins il y a de déchets.
- Respectez les dimensions standard du matériel et des structures. Cela permet d’économiser du matériel et de réduire les déchets.
- Choisissez des systèmes de construction qui ne nécessitent pas de support temporaire, de coffrage et d’autres matériaux qui finissent en déchets de construction.
- Choisissez des matériaux qui ne nécessitent pas l’utilisation d’adhésifs.
- Si possible, évitez les finitions intérieures telles que le stratifié, les revêtements adhésifs, etc. Choisissez des matériaux qui peuvent servir de finition en même temps.
- Dans la mesure du possible, évitez les matériaux qui peuvent être facilement endommagés, contaminés ou gâchés sur le chantier – cela entraîne une augmentation des déchets.
Les déchets de construction : quelle voie suivent-ils ?
Avec la hausse des prix de l’énergie, les déchets de construction sont de plus en plus considérés comme une ressource.
Le développement des technologies de traitement des déchets et les réglementations régissant les déchets de construction encourageraient davantage le recyclage et la réutilisation des déchets accumulés.
De nos jours, les matières organiques telles que le bois et les déchets végétaux sont de plus en plus utilisées comme composants de matières premières pour les biocarburants.
Les fabricants de matériaux et d’outils de construction continueront à rechercher et à développer des technologies permettant de réutiliser et de recycler leurs produits.
De leur côté, les fabricants d’équipements de traitement des déchets de construction continueront à investir dans le développement de mécanismes nouveaux et améliorés.
Par exemple, les broyeurs industriels contribuent à réduire le volume physique des déchets, et il existe des technologies industrielles qui permettent de séparer efficacement les petits morceaux de bois et de plastique des métaux.
Le développement du commerce international et du transport maritime offre de nouvelles possibilités de recyclage et d’élimination des déchets.
L’attention portée par le public à la gestion des déchets de construction garantira le respect des réglementations environnementales.
Gestion des déchets de construction : hier, aujourd’hui et demain
L’Association européenne de démolition a été créée en 1976 et compte aujourd’hui plus de 50 entreprises de 17 pays. La demande de ce type de service a été régulièrement stimulée par la hausse des prix de l’enlèvement des déchets de construction.
Selon le pays, le type de ferraille et l’emplacement de la décharge, il en coûte aujourd’hui entre 4 et 150 euros pour enlever une tonne de ces déchets. De nombreux promoteurs estiment donc qu’il est plus rentable de dépenser de l’argent, du temps et des efforts pour éliminer les déchets de construction que de les mettre en décharge.
L’influence des organisations environnementales et gouvernementales, ainsi que le coût croissant des terrains, font que dans certains pays développés, il est interdit par la loi de mettre en décharge des déchets de construction qui peuvent être recyclés.
Déchets de construction et de démolition à l’étranger
L’Allemagne compte aujourd’hui plus de 400 installations de recyclage des déchets de construction. Rien qu’à Berlin, il existe près de 100 centres de recyclage. Sur les 59 millions de tonnes de déchets de construction produits sur les chantiers en Allemagne, environ 80 % sont recyclés.
Le pourcentage est beaucoup plus élevé dans les pays qui n’ont, comme nous disons, “nulle part où aller” et où chaque mètre carré de terrain est précieux : aux Pays-Bas, 90 % des déchets de construction sont recyclés, en Belgique – 87 %, au Danemark – 81 %. Dans l’ensemble de l’UE, le taux moyen de recyclage des déchets de construction est aujourd’hui de 28 % et la part des déchets de construction ne cesse d’augmenter.
Non seulement le Japon recycle jusqu’à 80 % de ses déchets, mais les “inertes” (la partie non recyclable) qui restent après le recyclage sont également utilisées à bon escient. Au Japon, les déchets compactés sont utilisés pour construire des digues afin d’arracher à l’océan une parcelle de terre qui en a bien besoin.
Ainsi, Odaiba est en fait une île aux ordures. La deuxième (moins connue, mais non moins belle) des îles poubelles est Tennozu. Par ailleurs, alors qu’ Odaiba est connu au Japon comme un lieu de rendez-vous romantique, Tennozu est le lieu de résidence des riches métropolitains.
Quelles sont les raisons d’un retard par rapport à ces pays ?
L’une d’entre elles est l’imperfection des fondements institutionnels et, surtout, des mécanismes juridiques et réglementaires, mais aussi le manque d’élaboration d’un système de gestion des déchets de construction et de démolition
La création d’un système centralisé de gestion des déchets de construction et de démolition a beaucoup d’avantages et peut changer fondamentalement la situation.
Que faut-il faire pour gérer les déchets ?
- La participation à l’élaboration et à l’approbation des règles de gestion des déchets de construction.
- L’approbation des projets de gestion des déchets de construction et de démolition et la délivrance de spécifications techniques aux producteurs de déchets pour la collecte des déchets de construction.
- Collecte de données de base sur les volumes prévus et la composition des déchets de construction.
- Collecte de données de base sur la gestion des déchets, le recyclage, la neutralisation et les installations d’élimination.
- Coordonner, élaborer et approuver un programme de gestion des déchets de construction, et essayer de l’adapter en cas de mise à jour de la composition, ainsi du volume de la production de déchets et des limites des installations d’utilisation, de traitement, de neutralisation et d’élimination des déchets.
- Conclusion de contrats avec les producteurs de déchets pour le transfert des déchets vers la société de gestion, le transport et l’élimination des déchets.
- Organiser le transport, l’utilisation, le recyclage, la neutralisation et l’élimination des déchets.