Escalier de secours : qu’en dit la réglementation urbanistique ?
Les situations d’urgence sont légion. Une explosion, un incendie ou une fuite de gaz peuvent survenir à tout instant. Le danger n’étant pas de nature à prévenir, il est impératif d’en prévoir la survenance afin de limiter autant que possible les dégâts au moment opportun.
Pour cela, la législation prévoit plusieurs dispositions sécuritaires dont les sorties de secours pour l’évacuation d’urgence en cas d’incendie, d’explosions, etc. Parmi elles, figure l’escalier de secours indispensable à certaines constructions.
Cependant, tout le monde n’en a pas connaissance et au risque de vous voir sanctionner, voici un aperçu des exigences de la réglementation urbaniste concernant les escaliers de secours dont vous devez prendre connaissance.
Qui doit installer un escalier de secours ?
La sortie d’un bâtiment suite à un incendie est bien facilitée par un escalier de secours. En effet, pour garantir la sécurité des citoyens, il est exigé par les lois en vigueur pour certaines constructions qu’un escalier de secours soit installé. Il s’agit généralement des établissements qui reçoivent un trafic important de personnes. Il s’agit par exemple :
- Des écoles.
- Des immeubles d’appartements.
- Des hôpitaux ou cliniques de santé.
- Des bâtiments industriels.
Nous retrouvons rarement ce genre d’escalier dans les maisons de particuliers en raison bien sûr du peu de monde qui y passe. Cependant, selon vos besoins et votre type de maison, vous pouvez très bien mettre en place un escalier de secours.
Pour assurer un minimum de sécurité dans les immeubles ou bâtiments ouverts au public, la réglementation urbaniste recommande de suivre des règles précises. La mise en place des escaliers de secours dans lesdits immeubles requiert des normes liées à l’accessibilité et d’autres liées aux équipements qui l’entourent.
Quelles sont les dispositions liées à l’accessibilité d’un ERP par l’escalier de secours ?
Un escalier de secours est avant tout une disposition nécessaire, car elle garantit l’évacuation rapide des occupants d’une résidence ou d’un bâtiment en cas de sinistres ou de situations alarmantes. Pour cela, la loi mentionne clairement quelques exigences requises pour la mise en place de l’escalier de secours.
En effet, ils doivent respecter obligatoirement les réglementations concernant la hauteur de la marche, sa largeur et sa visibilité. Nous notons aussi le nombre de paliers repos qui doit être égale à 1 suivant une fréquence de 25 marches.
Les escaliers de secours doivent être conçus avec une largeur égale à 1,40 m ou 1,20 m entre les deux rampes, prévues par la nouvelle norme. Par contre, pour les anciennes constructions, elle est de 1,20 m entre chaque extrémité ou de 1 m entre les rampes.
Concernant la hauteur des marches, elle est établie entre 16 cm et ses chiffres inférieurs pour les nouvelles constructions contre 17 cm pour les anciens escaliers. La surface permettant de poser les pieds pour ne pas dire le giron doit, elle, être large d’au moins 28 cm.
Toujours parlant d’accessibilité, s’il n’est plus si important qu’un escalier dispose de contremarches, il est néanmoins exigé d’installer en début de marche et en fin de marche une contremarche d’au moins 10 cm de hauteur.
Quelles sont les dispositions concernant les équipements autour de l’escalier de secours ?
Afin d’éviter les accidents dans les escaliers, plusieurs accessoires encadrent celui-ci à propos desquelles la loi reste intransigeante. Il s’agit de la rampe et du garde-corps.
La première doit être disposée à une hauteur minimum de 80, voire 100 cm des deux côtés de l’escalier. Si c’est plutôt un garde-corps qui fait office de main-courante, il faut veiller à ce qu’il soit haut d’au moins 90 cm.
La main-courante est prévue par la loi pour commencer légèrement en amont de la première et finir quelques cm après la dernière marche. Néanmoins, sa longueur minimum imposée est de 1,20 m.
Rappelons également qu’une nouvelle norme au sujet des personnes à mobilité réduite s’est ajoutée récemment, indiquant un revêtement de sol signalétique pour les personnes en situation de handicap. Il doit être effectué à distance raisonnable de l’escalier signalant à ces personnes la présence des marches, 50 cm étant l’idéal.
En effet, l’accessibilité à l’escalier de secours par ces personnes spéciales doit être possible. Il est nécessaire de garder à l’esprit que le non-respect de la loi relative aux normes d’installation de l’escalier de secours est grave. L’entretien de ce dispositif est par ailleurs essentiel pour allonger sa durée de vie et son efficacité.
Les normes d’installation de l’escalier de secours
Les normes obligatoires mises de côté, il y a celles non obligatoires qui relèvent du bon sens. En effet, elles concernent l’emplacement, le type de matériau ou encore la forme du dispositif de sécurité.
De plus, il est important de tenir compte des conditions météorologiques pour la pose de ce dispositif de sécurité à l’extérieur du bâtiment. Ainsi, il est plutôt recommandé de se servir de matériaux de construction résistants et non corrosifs.
Il peut arriver que l’emplacement d’un escalier se retrouve dans un sous-sol d’un bâtiment. Dans ce cas, nous parlons de l’escalier sous-sol, il doit avoir une grande largeur afin d’être facilement utilisable pour les personnes ou les marchandises en situation d’urgence.
En outre, ce dispositif de sécurité est souvent fabriqué avec du bois inaltérable ou du béton, mais aussi le fer qui est le matériau le plus employé pour ce type d’ouvrage. Nous constatons l’usage abondant des escaliers de secours métalliques au vu de ses nombreux avantages.
Non seulement il ne nécessite pas beaucoup de temps pour sa pose, mais il a une grande résistance à la charge et aux intempéries. Vous avez également la possibilité de choisir parmi plusieurs formes de colimaçons de secours.
L’attestation d’accessibilité pour les ERP
L’une des récentes décisions législatives en faveur de l’égalité des droits et des chances exigent que chaque ERP (Etablissement Recevant du Public) soit accessible à toutes les personnes, comprenant bien sûr les handicapés.
Ainsi, il est demandé pour ces lieux recevant du public de détenir une attestation d’accessibilité et de le faire connaître aux autorités administratives locales. D’où une vraie nécessité de se conformer aux exigences de la loi.
En raison des contours complexes des normes relatives à la réglementation et les devoirs des propriétaires d’ERP, il est donc recommandé de faire appel aux professionnels des escaliers, car ils ont une connaissance approfondie des normes.