Sécurité sur chantier : quelles précautions à prendre ?

Un chantier BTP est un lieu à haut risque d’accident. Il est donc vital que les personnes qui s’y trouvent se protègent. Actuellement, les normes de sécurité ont beaucoup évolué.

Elles sont devenues performantes au point de pallier plusieurs aspects non pris en compte autrefois. Il convient quand même de notifier que la sécurité d’un chantier engage tous ses acteurs. Quelles sont donc les nouveautés en matière de sécurité sur un chantier ?

 

En quoi la sécurité sur chantier est-elle utile ?

 

L’instauration des règles de sécurité protège aussi bien les travailleurs que les personnes étrangères. En effet, les intrusions dans les endroits en chantier ont coûté la vie à de nombreuses personnes.

En appliquant les mesures de protection, ces irruptions seront limitées. La preuve est que le nombre d’accidents sur les chantiers BTP a été réduit des 2/3 durant ses 30 dernières années.

Il en ressort donc que les précautions prises sur un chantier avantagent tout le monde. Le nouvel aspect des mesures consiste à prévenir les maladies liées à l’exercice de ce travail. Les pathologies en question peuvent être causées par :

• La dureté des tâches à accomplir.
• La longue exposition au froid ou à la chaleur.
• L’usage de matériaux qualifiés de dangereux pour la santé.

En outre, les nouvelles normes de protection sur le chantier prévoient l’élaboration d’un plan de prévention. Il s’agit d’un document qui fait état de différentes informations comme les dates de début et de fin des travaux, la nature des œuvres, les dénominations et les coordonnées des entreprises intervenant sur le chantier.

 

À qui incombe cette responsabilité ?

 

La mise en place et le suivi strict des mesures de sécurité sur un chantier incombent à l’employeur. Il est tenu de fournir un résultat positif en ce qui concerne la sécurité de ses travailleurs. Toutefois, l’employé a également un rôle important à jouer.

 

Responsabilité de l’employeur

 

L’employeur est d’abord contraint de notifier les règles de sécurité applicables dans la firme à tous ses travailleurs.

Quel que soit le type de contrat des employés, il est également obligé de leur faire suivre une formation interne en matière de sécurité. Il est primordial que l’enseignement porte sur des astuces sécuritaires liées à l’activité de l’entreprise.

Un document d’évaluation des risques professionnels doit aussi être remis aux travailleurs. De plus, les consignes de sécurité propres à chaque chantier doivent être affichées et régulièrement mises à jour.

Enfin, l’employeur doit fournir des matériels et des équipements de sécurité à ses travailleurs. Une vérification des installations et des machines ainsi que leur entretien est aussi requise.

 

Responsabilité de l’employé

 

Même si l’employeur est le premier responsable de la sécurité sur le chantier, les salariés sont également concernés par cet aspect.

Leur responsabilité est pénale vis-à-vis d’eux-mêmes et de leurs collègues. D’ailleurs, la loi statue sur le débat en notifiant que « tout salarié a une obligation de sécurité pour lui et les autres », article L.4122-12 du Code du travail.

En effet, le travailleur a le devoir de respecter scrupuleusement les différentes consignes émises par son employeur.

Les équipements fournis pour sa protection doivent également être utilisés dès son entrée et pendant son intervention sur le chantier. Le signalement de l’obsolescence et de l’usure des équipements de protection fait aussi partie de ses prérogatives.

Il faut notifier que le non-respect des consignes de sécurité expose le salarié à une sanction disciplinaire même si aucun sinistre n’a été réalisé.

En cas d’accident, des poursuites judiciaires peuvent être engagées contre lui pour la mise en danger de sa personne et d’autrui.

 

Les mesures préventives indispensables

 

Il est essentiel de souligner que les précautions prises sur un chantier dépendent des travaux à faire. Elles regroupent notamment des équipements de sécurité, des matériels de protection commune et des mesures diverses.

 

Équipements de sécurité : le top de la protection individuelle

 

• Les casques de sécurité sont conçus pour assurer la protection de la tête du travailleur. Ils doivent répondre à la certification CE et aux normes Afnor NF EN 397. De plus, l’employeur doit les fournir en bon état.

 

• Les lunettes de protection permettent d’éviter les accidents relatifs aux yeux. En effet, un bout de bois ou de brique peut rapidement tomber sur les yeux. Cette précaution permet de réduire ou de supprimer ce problème.

 

• Les combinaisons de travail doivent suivre les obligations de marquage CE. Elles doivent être résistantes aux déchirures et à l’usure.

 

• Les gants de protection varient en fonction des risques encourus. Néanmoins, ils offrent une protection contre les allergies, les coupures et les perforations.

 

• Les chaussures de sécurité sont indispensables sur un chantier. Elles assurent une protection infaillible contre les produits chimiques, les chocs et le feu.

 

• Les gilets de visualisation ont pour rôle de rendre l’ouvrier visible sur le chantier. Ils doivent correspondre à la norme européenne EN 471.

 

• Les protections auditives font partie des nouvelles mesures pour éliminer l’exposition au bruit des travailleurs.

 

• Les masques de chantier sont performants contre les différents éléments gazeux pouvant circuler sur un chantier.

 

• Les cordes, les harnais, les mousquetons et les enrouleurs forment un dispositif anti-chute adapté au travail sur chantier.

 

Matériels de sécurité : le top de la protection collective

 

• Les bandes de sécurité et les panneaux de signalisation permettent respectivement de délimiter et de signaler les zones en chantier.

 

• Les caissons acoustiques, les capots ou les dispositifs d’aspiration réduisent les émissions.

 

•  Les échafaudages, les filets de sécurité, les garde-corps et les extincteurs facilitent l’élimination du danger sur le chantier.

 

Autres mesures de sécurité

 

• Installation de système de sécurité électronique pour assurer la surveillance du chantier.
• Construction d’une clôture démontable autour du chantier.
• Mise sur pied d’une salle de repos.
• Propreté du site.
• Mise à disposition des toilettes démontables et propres.
• Meilleur aménagement des heures de travail pour réduire le plus possible l’exposition à la fraîcheur (nuit) ou à la chaleur (journée).

 

En outre, l’instauration de ces mesures de protection permet à tout le corps exécutif de travailler sans risque. Même l’entourage du chantier se retrouve protégé par ces règles.

La diminution des accidents et du nombre de malades démontre l’efficacité de cette politique de prévention. Toutefois, la réussite du protocole dépend de l’effort consenti par tous (salarié et employé).